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Forêt de Hambach – Lettre ouverte de solidarité avec Bure


Au cours des trois dernières années de lutte anti-nucléaire à Bure et de l’occupation du bois Lejuc, vous nous avez inspiré plusieurs fois et rappelé aux habitants de la forêt de Hambach, constamment confronté*s à la répression, que nous ne sommes pas seul*s. Que nous ne sommes pas les seul*s à combattre et à résister au capitalisme avec ses nombreuses têtes d’extractionnisme et d’injustice climatique. Les images des bannières de solidarité et les actions ont été allées et venues entre les deux occupations dans les moments où ils étaient le plus nécessaires. Merci pour les deux !! Plus…

Mobilisation générale contre la répression à Bure

Dès 9h devant le tribunal de Bar-le-Duc

Le mardi 13 février, trois procès liés à la lutte contre Cigéo auront lieu au Tribunal correctionnel de Bar-le-Duc. Deux militants sont accusés d’avoir participé à la destruction du mur édifié par l’Andra dans le Bois Lejuc durant l’été 2016, le troisième est poursuivi pour atteinte à l’honneur d’un agent dépositaire de l’autorité publique. Il semblerait bien que ce sont leurs convictions qui ont vocation à être incriminées plutôt que les faits très flous qui leur sont reprochés ! C’est en ce sens que leurs procès sont les nôtres.

Face à la poubelle nucléaire, nous sommes tous-tes résistant-es !

Nous sommes multiples, la lutte contre la poubelle nucléaire et son monde est une lutte qui nous concerne toutes et tous.

Aujourd’hui, nous sommes victimes d’une campagne de diabolisation, uniquement destinée à justifier une répression de plus en plus lourde : désormais, tout est prétexte à nous convoquer, devant les gendarmes jusqu’aux tribunaux.

On nous filme, on nous fiche, on prend nos empreintes digitales et notre ADN, on perquisitionne nos outils de communication et nos maisons, on nous surveille : on nous harcèle.

Pourtant, nous sommes simplement opposé-es à un projet d’État.

Depuis qu’une instruction pour « association de malfaiteurs » est ouverte, elle sert à convoquer toutes les personnes engagées de près ou de loin dans cette lutte.

Ce dispositif judiciaire s’appuie sur une motivation politique qui a pour objectifs de :

– décourager et apeurer les militant-es ainsi que les personnes de plus en plus nombreuses rejoignant le mouvement anti-nucléaire à travers les récents comités de soutien à la lutte contre CIGEO

– construire de toutes pièces une grossière image d’organisation pré-terroriste, d’un dangereux réseau de militant-es écologistes français et même étrangers…

De qui se moque-t-on ?

Tout est bon pour détourner l’attention d’où se trouve réellement le danger : dans toutes les installations nucléaires en France et ailleurs.

Car, personne n’est dupe : cette répression est une stratégie de diversion.

Pour faire taire l’opposition, l’Etat utilise la justice en formulant des accusations évasives et fourre-tout : une tactique déplorable pour réprimer la contestation plutôt que de répondre à 20 ans de contre-expertise militante.

La pluie de convocations que nous subissons depuis quelques semaines est un aveu d’échec de l’Etat, incapable de justifier son projet.

Pendant qu’on nous criminalise, le projet avance, ignorant les impasses techniques soulevées depuis longtemps par des scientifiques indépendants, confirmées maintenant par l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

Mais loin de nous diviser, cette stratégie répressive nous rassemble : nous sommes encore plus déterminé-es, solidaires, et combatif-ves.

Aucune personne, aucune association n’est propriétaire ni commanditaire de cette lutte : il y a mille manières de lutter.

Oui, c’est la résistance qui nous associe contre cette association de mal-faisants que sont l’Etat, les nucléocrates, les élus, coupables de corruption, de dégradation de territoire en réunion avec préméditation, et de violences aggravées, comme le 15 août dernier quand Robin a failli perdre son pied lors de l’explosion d’une grenade GLI-F4, ce même type de grenades qui ont déjà tué, notamment, Vital Michalon en 1977 et Rémi Fraisse en 2014 pour lequel le gendarme mis en cause vient d’être relaxé.

C’est une stratégie globale qui est à l’oeuvre : La légitimation des recours à la violence par la force publique dans le récent et abject traitement médiatique relatif à certain-es militant-es « zadistes » de NDDL pour une éventuelle évacuation laisse craindre une banalisation de ces méthodes envers l’ensemble des mouvements sociaux.

Que ce soit à la ZAD de NDDL ou à Bure, nous nous levons contre ces mêmes tentatives de manipulation de l’opinion publique.

Par notre signature et la diffusion de ce texte :

Nous refusons collectivement les accusations fictionnelles et extravagantes d’ « association de malfaiteurs » à l’encontre des militant-es opposé-es au projet Cigéo.

Nous dénonçons cette stratégie de criminalisation systématique de toute forme d’opposition, qu’elle soit associative, syndicale ou individuelle.

Nous nous déclarons pleinement solidaires de la lutte contre la poubelle nucléaire.

Nous vous invitons à signer cette pétition contre la répression et les violences policières : http://www.sortirdunucleaire.org/petition-soutien-bure

Nous sommes toutes et tous des résistant-es.

Asodedra, Bure stop 55, Bure Zone Libre, Cacendr, Cedra, Eodra, Les Habitants Vigilants de Gondrecourt, Les Habitants Vigilants de Void-Vacon, Meuse Nature Environnement, Mirabel-LNE, et des opposant-es à la poubelle nucléaire

Rapport de la mobilisation anti-nucléaire à Bure


Du 14 au 18 février, une importante mobilisation anti-nucléaire a eu lieu à Bure (France), résistante à l’intention de la Compagnie d’Etat française Andra de construire un site souterrain de stockage nucléaire dans la forêt occupée de Lujec. Au cours de quelques jours, plusieurs marches de nuit ont eu lieu, de la Maison de Résistance au site de stockage nucléaire temporaire et progressivement des clôtures entourant le site de stockage ont été abattues.

Le 8 février, la mobilisation a culminé avec plus de 1000 partisans participant à la marche vers la forêt occupée avec ses nombreuses barricades / gardes, structures vivantes à travers la forêt et un nombre croissant de maisons à arbres. Les visiteurs ont partagé un dîner collectif avec les occupants puis se sont rendus sur le site d’entreposage de l’Andra où ils ont dû faire face à la police anti-émeute tirant des projectiles de gaz lacrymogène, des grenades de commotion et bloquant la route avec un char mobile avec barrière fermée qui était boulonné à la Route que la foule approchait. Les manifestants ont répondu en mettant en place leurs propres barricades et en allumant leurs flotteurs créatifs sur des cartes d’achat, dont un nommé Fénix, en feu et en engageant la police dans une bataille de quatre heures. Pendant ce temps les barrières restantes ont été prises vers le bas, utilisées comme barricades supplémentaires et comme boucliers des projectiles de police. Seules deux personnes ont été arrêtées et relâchées plus tard et plusieurs blessures subies par les grenades de commotion « FlashBang ». Indépendamment de la répression et de la violence imposée par l’État, l’atmosphère est restée festive et pleine de solidarité.

Un appel toujours en cours a été lancé pour appuyer l’occupation des forêts en raison du risque continu d’actions policières visant à expulser les défenseurs des forêts. Cette lutte anti-nucléaire est située à Bure, département de Lorraine, env. 3 heures de route des frontières avec la Belgique et l’Allemagne.

Vidéo du 18 février – Mobilisation et Action : https://www.youtube.com/watch?v=u23hqajNbBo
Video of Previous Fire-lit march to the waste-site: https://vimeo.com/204436168

Photos de l’occupation et des actions: https://www.flickr.com/photos/127928013@N04/

Maison de la Résistance à la poubelle nucléaire de Bure – 10 ans déjà

Achetée en ruine en 2004, dans le but d’installer dans la durée un lieu de vigilance, d’information et de lutte contre le projet de poubelle nucléaire en Meuse/Haute-Marne, la maison de Bure a bien changé!
Vous êtes vivement et joyeusement invités, à venir fêter cet anniversaire avec nous le week-end des 6 et 7 décembre.


Plus…

C’est calme dans la forêt pour le moment – Un rapport intermédiaire

Chers Hambis, Je viens d’envoyer ce message à mon beau-frère. Il n’a pas besoin d’explication supplémentaire.

Salut X, j’entends que les déchets dans la forêt de Hambach t’inquiètent. À juste titre. Contrairement à ce que la police veut nous faire croire, c’est elle qui l’a créée lors des expulsions, quand les cabanes dans les arbres étaient éparpillées sur le sol de la forêt, ainsi que tout ce qui était dedans, y compris les fenêtres. Mais quelque chose a été fait entre-temps. Voilà un message du 14 octobre sur Twitter:

Aujourd’hui, on a nettoyé le Hambi #Hambiputz. @Oaktown1312 est rempli de morceaux de verre. Aidez Clumsy & Co avec des balais, des pelles, des râteaux, des brouettes, éventuellement des tamis, des sacs fermes ou similaires, des gants. Nous avons d’abord collecté les débris au même endroit. #HambacherWald #Hambibleibt.

Il y a beaucoup de gens qui marchent pieds nus, du moins en cet été sans fin. Tu peux voir toutes les photos d’avant l’expulsion: nulle part une pincée de déchets. Plus…

Retour à la maison de Hambi, et maintenant ? Lieux et initiatives nécessitant ton soutien

Remarque : cette liste est incomplète et peut être étendue. Ell est conçue pour vous aider à rester actif chez vous et pour montrer qu’il y a partout des lieux, des espaces ouverts et des protestations qui nécessitent du soutien. Pas encore traduit

Allemagne:

Trebur, bei Frankfurt, Waldbesetzung gegen Autobahnauffahrt zu Flughafen, https://treburbleibt.blackblogs.org

Pödelwitz– près de Leipzig, mine à lignite, village doit céder.
https://www.bund-sachsen.de/poedelwitz-bleibt/

Do not forget your local climate group, or found one!
https://www.ende-gelaende.org/de/mitmachen/ortsgruppen/

Let’s organize http://www.ausgeco2hlt.de/mitmachen/lets-organize/

Overview of open spaces threatened by eviction in Germany Freiträume Blackblogs
e.g. Plus…

Actuellement, une excavatrice à godets d’RWE est bloquée

Ce texte nous fut envoyé
Actuellement, une excavatrice de RWE est bloquée. Le 6.10.2018, des activistes près des roues à godets ont forcé le conducteur de l’excavatrice à arrêter la machine. Aujourd’hui, le 7 octobre, vers 11 heures, la police a tenté de délimiter une vaste zone autour de l’excavatrice. Les pompiers parlent aux activistes. Une expulsion de l’occupation ne va pas dans le sens de la police à cause de la proximité du bord de la pente creusée.

La résistance, la créativité et la détermination de nombreuses personnes différentes montrent que la police et RWE ont perdu le combat pour la forêt, non seulement politiquement à longe terme, mais également à l’heure actuelle. Pour que cela continue, les combats doivent être prolongés et emportés dans les villes, contre les actionnaires du groupe RWE, afin de défendre et de sécuriser les acquis et les nouvelles cabanes dans les arbres. La police est stupéfaite et consternée par l’énergie avec laquelle la forêt est envahie encore et encore. Aussi en semaine, les citoyen*s sont invité*s à rendre des visites dans la forêt pour aider les anarchistes et les autres habitants de la forêt.

Service de presse anarchiste Hambi


Droits photo: Service de presse anarchiste
p/a Centre social / Bureau de presse du Hambi Camp Manheim,
ou bien Media Point Hambach Forest

7 octobre, 17h00 Les activistes, qui avaient passé la nuit sous la roue de godets d’une excavatrice, ont librement quitté la mine d’RWE. Après plus de 27 heures !