Communiqué de presse – 06/09/2018

Evictions en cours, le jour X fut proclamé

Aujourd’hui, la police de Rhénanie du Nord-Westphalie a poursuivi la préparation ( destruction des structures de sol et des barricades ) de la forêt pour les expulsions à venir. La police a pris d’assaut la forêt à 8 heures du matin afin de couper des cordes et des ponts entre les arbres et d’isoler de cette manière les cabanes dans les arbres.
Lors de la tentative suivante de détruire la construction sur pilotis « Simona », un travailleur de RWE a abattu un noisetier au milieu d’« Oaktown ».

En réaction à l’abattage du premier arbre, le passage de la ligne rouge, l’Alliance d’action a proclamé le « Jour X ».

Peu après la proclamation du Jour X, qui s’est répandu dans toute l’Allemagne et même dans le monde entier, la police a quitté la forêt. Bien que les structures de sol aient toutes été détruites, les activistes ont maintenant la possibilité de se déplacer librement et de reconstruire des structures.

La proclamation du jour X a marqué le début d’une nouvelle phase dans la lutte pour la forêt de Hambach, vieille de 12 000 ans. Des centaines d’activistes se joindront à cette lutte demain, notamment grâce au soutien d’Aktion Unterholz, qui a promis de lancer un week-end de résistance pour soutenir la forêt de Hambach sous la forme d’actions massives de désobéissance civile. Ils vont briser les lignes de police et bloquer le matériel d’RWE et de la police.

Despite the high likelihood that the police will be present again tomorrow, there is a chance they will restrain themselves. In this case Aktion Unterholz will support the fight in other forms, by helping to rebuild barricades and soil structures.

At 3:00 pm, the various participating organizations of the Action Alliance held a press conference to communicate the situation to regional, national, as well as international media.

They criticize the violent action of the police forces, as well as the protection of the interests of the coal and capital giant RWE. They condemn the Interior Minister of NRW, Herbert Reul (CDU) for ordering these actions.

Furthermore Ende Gelände presented their new action plan for late October, which includes lock-ons this year, reflecting their response to the increasingly extreme situation in the struggle for the Hambach Forest.

While the 6 activists who were arrested on September 5 are back in freedom, the first trial day for the case « Kim Neuland » started in the Düren district court. The case concerns the arrest and 17-day detention of activist Maya (known as “Kim Neuland”) on 17 December 2016, in connection with the resistance against the cutting of the Hambach Forest. The trial will continue on September 14th.

The repression against the climate-justice activists is going on, who are fighting for the preservation of the forest, and against the capitalist extraction of dirty lignite. But as long as the felling of the forest is not stopped forever and the fossil-fueled capitalist exploitation of the planet continues, the resistance will continues as well!

Informations importantes

  • L’EA ( équipe juridique ) est disponible 24/7, +49177 1897053. Contactez-nous si vous restez enfoncé-e dans une contrôle ou en garde à vue, si vous observez des actions de la police ou si vous avez besoin de conseils juridiques. Et faites-nous toujours savoir quand vous êtes lâché-e-s !
  • Depuis la fin du mois d’août, la police fait des actions presque tous les jours, ce qui doit probablement nous épuiser, mais surtout, elles révèlent l’absence d’imagination et la peur de la police, d’RWE et du gouvernement d’NRW. Depuis le 31 août, la zone entière de Hambi et des environs a été déclarée zone de danger, selon le § 12 PolG NRW. Cela leur donne plus de moyens de contrôler les personnes et de fouiller leurs biens et leurs voitures, ainsi que de nouvelles restrictions sur les droits fondamentaux ( droits de réunion, etc. ). Cette nouvelle tentative de criminaliser la résistance croissante montre à quel point certaines personnes ont peur de perdre leurs jobs bien rémunérés.
  • Nous assumons encore qu’au mois de septembre ( et après ) il y aura des expulsions, parce qu’on avait reçu des informations, qui se focalisent spécifiquement sur cette période. Lisez Préparez-vous à empêcher les expulsions !
  • Il y a une veillé au croisement L276/L257 ( Open Street Map ). Cette veillé est une manifestation autorisée. La police n’a ni le droit de vous empêcher d’y aller, ni le droit de contrôler les identités de celles-ceux qui veulent la visiter. Néanmoins ils ont fait des contrôles et aussi confisquent des trucs
  • Dès maintenant, chaque dimanche il y aura une promenade en forêt guidé par des gens du coin et des pédagogues spécialisé-e-s dans la forêt
  • Ici les numéros importants:
    Pour la presse il y a deux numéros, internal et external :
    Interne : +49 1779 250 551
    externe : +49 1631 425 943
    Camp prairie : +49 157 8100 8614
    Village forêt Gallien : +49 152 13080071
    Forêt : +49 178 163 7325
    Division technique : +49 663 0625 6846
    Équipe juridique : +49 177 1897053
  • En ce moment quelques personnes sont en prison. Plus d’info. Entre autres : UPIII. qui a été condamnée à 9 mois de prison ( jusqu’à Noël ).
  • Il y aura lieu un camp de partage de maîtrises ( skillsharing camp ) du 22/09 jusqu’au 3/10

Lettre ouverte aux employé*s d’RWE et au syndicat IGBCE

Cette lettre fut distribuée aussi à des syndicalistes, voir Action confusion marximale

Chers syndicalistes, chers employés de RWE,

Je vous écris en tant qu’activiste dans la Forêt de Hambach. Je sais qu’il y avait presque toujours de mauvais mots entre nous dans le passé. Mais on se demande si ça doit être comme ça.

Après tout, vous avez peur de ne pas pouvoir vous occuper de vous et de votre famille si vous perdez votre emploi. C’est plus que compréhensible. Et nous voulons que nos enfants et petits-enfants aient également une planète habitable. Cela peut être compréhensible pour vous.

En fait, comme nous, vous avez peur de RWE. Nous, parce qu’ils vont détruire nos maisons et notre avenir. Vous, parce qu’ils ne vous donneront peut-être plus ce dont vous avez besoin pour vivre. Nous pourrions avoir un adversaire commun. En fait, le rôle d’un syndicat a toujours été de représenter les intérêts des employés devant leur entreprise? Et soyons honnêtes, nous savons tous ce qui se passera dans les prochaines années. Tôt ou tard, RWE quittera le lignite et touchera des millions de compensations et d’indemnités. En tant que simple employé-e, vous ne verrez rien de tel. Et vous pouvez être sûr que personne au niveau de la direction ne rencontrera de problèmes existentiels.

Alors, commencez à faire ce qu’un syndicat devrait faire. Exigez de participer aux indemnités de licenciement, de continuer à être payé après la sortie du charbon, même quand ils n’ont plus besoin de votre main-d’œuvre (parce que, honnêtement, qui aime avant tout bosser?). Augmentez le poids de vos revendications avec des grèves ou des sabotages. Après tout, la semaine de 40 heures et le week-end n’ont pas été gagnés, les syndicats s’étant laissés aller aux entreprises.

Peut-être pourriez-vous simplement venir nous rendre visite et discuter autour d’un thé, d’une bière ou d’un jus de fruits de la façon dont nous pouvons nous aider les un-e-s les autres à conserver vos et nos moyens de subsistance? Peut-être que nous pouvons nous allier contre la société qui nous attaque et vous exploite? Et si non, pouvons-nous au moins essayer de comprendre nos peurs mutuelles et de réduire l’inimitié personnelle, même si nous sommes ensuite revenus de différents côtés?

Et peut-être que nous réalisons que nous voulons tous les deux le même monde? Un monde où vous avez même droit à une bonne vie si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas vendre votre travail en ce moment là?

Je ne veux pas que vous soyez nos ennemis. Nos ennemis s’appellent RWE et le capitalisme. Et vous en souffrez comme nous.

Mais si vous venez détruire nos maisons, nous nous défendrons. Pas par haine pour vous. Mais par nécessité. Je suis sûr que vous comprenez ça. Je suis sûr que si quelqu’un venait chez vous, vous volait votre maison et menaçait votre famille, vous vous défendriez avec tous les moyens disponibles. Et si quelqu’un-e essaie de détruire ma maison et menace ma famille (choisie), je recourrai également à tous les moyens pour y résister. J’espère que cela ne crée pas de problèmes entre nous.

Salutations optimistes, une activiste

5/9/2018, Manif pour Hambi

Recherche d'indices ?C’était une maison avant la soi-disant recherche d’indices. Cliquez pour un agrandissement

On nous a envoyé cet appel:

Le conflit politique sur la Forêt de Hambach ne concerne pas seulement le lignite. Il s’agit aussi de la manière dont dans notre société les droits fondamentaux sont traités.

En ce moment dans le Hambi, la situation est la suivante :
La police confisque une gloriette ( #Gartenlaube ) dans le Klimacamp ( camp climatique) , confisque les pinceaux d’artistes qui font des portraits d’arbres dans la forêt et inspecte, surveille et fouille arbitrairement des personnes présentes sur le « site dangereux » de la Forêt de Hambach. Ces opérations sont effectuées sur ordre du gouvernement du land Rhénanie-du-Nord-Westphalie pour se préparer à l’éviction et au déboisement de la forêt, en faveur des intérêts du groupe RWE. Ils vont épuiser les activistes sur le terrain, diviser la résistance contre le charbon et mettre tous les gens solidaires du Forêt de Hambach sous le soupçon général.
En bref: le capitalisme met la démocratie en danger! La liberté d’expression et d’art, le droit de réunion et l’autodétermination informationnelle sont limités pour les pelles et les tronçonneuses d’RWE.

Nous ne supporterons pas cela ! Mercredi 5 septembre 2018, nous manifesterons à partir de 17h00 depuis la gare de Buir une fois à travers la zone présumée dangereuse à la mine à ciel ouverte de Hambach. Soyez là et emmenez votre famille et vos ami-e-s. Il est maintenant le temps pour aller dans les rues et la forêt Hambi pour les droits fondamentaux et la justice climatique !

Arrivée en commun :

Hbf = Hauptbahnhof, gare centrale, Gleis =  voie
Köln Hbf :       16:20 Gleis 11
Aachen Hbf :     16:18 Gleis  2
Bonn Hbf :       15:33 Gleis  2
Düsseldorf Hbf : 15:39 Gleis 16
Düren :          16:43 Gleis  5

Pour vous qui arrivez en voiture, il y a assez de place pour la garer à coté de la gare de Buir.

Escalade unilatérale ?!

« Si cette escalade unilatérale va continuer, cette chose se terminera amèrement. »

Nous sommes surpris que Robert H., un policier de contact, évalue de manière aussi réaliste les tactiques actuelles de la police. Parce qu’avec « l’escalade unilatérale », il ne peut qu’avoir voulu dire cela. Cette citation est du soir du 25 août, donc il y a une semaine. La première partie de ce texte est tout aussi ancienne. Les événements de la semaine dernière ont confirmé beaucoup de fois que « si cette escalade unilatérale va continuer, cette chose se terminera amèrement ».

Le mercredi 22/8, un minibus a été fouillé. La police s’est approché de la voiture, leurs armes braquées à quelques mètres de distance sur les têtes des personnes impliquées, ainsi que sur les passagers d’une autre voiture arrêtée.

Deux jours plus tard, une grande opération de police a eu lieu dans la forêt. Déjà un jour plus tard, la police est revenue sous prétexte de vouloir enlever une installation d’art composée d’extincteurs, dans les heures suivant leur découverte. Ceci est remarquable, car au printemps, elle a pris note pendant plusieurs semaines d’une installation très similaire avec un seul extincteur, sans la prendre en considération.

L’opération a été annoncée par Robert H., en disant que « quelques agents » viendraient dans la forêt. Avec « quelques agents », il est évident qu’il a voulu dire plusieurs centaines, car une opération de police avec moins de trois ou quatre cents semble impossible. Une heure et demie après leur retraite tôt le soir, les flics sont retournés et ont encerclé les cabanes dans les arbres, tandis que d’autres ont filmé la prairie.

Pendant ce temps, une voiture de haut-parleurs est arrivée à Lollytrap ( entrée est de la forêt ), juste pour jouer Chevauchée des Walkyries et des bruits de tronçonneuse et repartir ensuite.
Remarque: Hitler était connu pour être un grand fanatique de Wagner. La Chevauchée des Walkyries était l’une de ses pièces préférées. Dans l’hebdomadaire allemand ( Deutsche Wochenschau ) du 30 mai 1941, le Valkyrie Ride était joué comme musique de fond à un reportage sur la bataille aérienne de Crète, ainsi qu’au bombardement de la ligne de chemin de fer Saint-Pétersbourg-Moscou. Coïncidence ?

Un jour plus tard, le même jeu. Une force de plusieurs centaines de flics assiègent des cabanes dans les arbres dans l’ouest de la forêt parce que samedi elle apparemment ne pouvait pas terminer son boulot. Certains d’entre eux semblent aimer la pulvérisation de gaz poivré sur le papier hygiénique des activistes, d’autres ont détruit par ennui des chemins ( tant pour les « voies d’évacuation » ) et des structures au sol.

Il y avait une marche à la prison de Cologne-Ossendorf, où l’UPIII ( Samantha ) est assise depuis mars ( et selon le jugement jusqu’à peu avant Noël ) parce qu’elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Les participant-e-s sont tou-te-s arrêtées.

Lundi matin, la prairie est complètement encerclée pendant plusieurs heures. Les gens ne peuvent pas aller aux toilettes, car des parlementaires et des fonctionnaires du gouvernement voulaient jeter un coup d’œil à la forêt.

À Chemnitz, le même soir, la police est complètement envahie par les nazis qui traquent quiconque ne semble pas assez allemand-e ou dont l’opinion ne lui convient pas. Mardi matin, nous savons pourquoi : autant de flics que ceux qui à Chemnitz ont fait face à des milliers de nazis, ont pris d’assaut la prairie, où 40 personnes ont été trouvées. Pour chaque activiste, il y avait presque 15 flics. En prétendant de chercher des cocktails Molotov, mais en vérité pour détruire des bâtiments, en emportant arbitrairement des téléphones, des documents de défense juridique, des cartes d’identité, des bidons, du bois de charpente et de chauffage, mais aussi par exemple tous les outils, de truc à tricoter, du savon et deux caisses de bière complètes.

Depuis vendredi, la police vérifie tout le monde qui quitte Buir vers le nord, où se trouve la forêt. À certains moments, il était interdit d’avoir avec de l’eau. Mais surtout du matériel d’escalade et des outils de toutes sortes sont saisis. Seulement après des heures de discussion sur plusieurs jours (parce que « les pinceaux peuvent aussi être utilisés comme des lances »!), deux artistes ont finalement été autorisé-e-s à prendre leur matériel de peinture (valeur env. 1000 euros) dans la forêt. La répression atteint ainsi un autre niveau de ridicule.

Dans le Hambi, des choses semblent normales, pour lesquelles la police saxonne a été à juste titre réprimandée par ses supérieures.

La déclaration de la police selon laquelle « les choses de la vie quotidienne » peuvent être introduites dans la forêt, doit probablement être interprétée comme « ce que les policiers utilisent tous les jours ». Dans l’armure de la police, nous ne marcherions probablement pas loin…
La police bafoue même le droit de réunion, qui est encore au-dessus de la loi policière, en fouillant les personnes sur le chemin de la vigile enregistrée ( Open Street Map ) et même à la vigile elle-même.

Je pense qu’il est clair qui envenime unilatéralement ici.

Septembre: chaque dimanche promenade en forêt

En septembre, il y a cinq (!) promenades de dimanche, càd chaque dimanche, à 11h30. Le point de rencontre prévu, bien connu, est près de la gravière de Collas, voir les cartes ci-dessous. Andreas Büttgen ( de Buirer für Buir ) guidera la première promenade, Todde Kemmerich la deuxième, Eva Töller et Michael Zobel les trois autres :

« A la fin, voilà mon appel : venez dans la Forêt de Hambach tant que c’est encore possible, montrez que vous ne voulez pas rester les bras croisés pendant que la Forêt de Hambach est détruite. »

Inscrivez-vous, s.v.p., surtout si vous avez besoin d’une traduction : info@nullzobel-natur.de. Plus…