Version allemande
Jus était en détention provisoire depuis le 22 Juillet 2015.
Le 2 Octobre, l’audience devait avoir lieu à 14h00 devant le tribunal d’instance à Kerpen. Il a commencé plus tard parce que le procès contre Jörg Bergstedt, prévu pour le 13 heures, a duré trop longtemps.
Compte rendu du procès
Vendredi 2 Octobre 2015, tribunal d’instance à Kerpen
Chronologie au mieux de ma connaissance et croyance, sans aucune prétention à l’exhaustivité et l’exactitude.
16 h 17 Jus entre dans la salle. Standing ovations.
Questionnement sur les données personnelles. « Domicile ? » « Planète Terre ».
« Qu’est-ce que vous gagnez dans votre profession ? » « Infiniment beaucoup d’amour et de gratitude. »
16 h 21 Lecture de l’acte d’accusation.
16 h 24 Déclaration de Jus. Ligne invisible dans la salle d’audience. D’une part, les gens tout habillés et bien nourris. D’autre part plus de 1 milliard de personnes qui ont été forcés de s’y trouver. De la violence contre le climat. Les coûts de santé de plus de 3 trillions d’euros à la suite des combustibles fossiles. État d’urgence pour le monde entier. La militarisation de l’exécution de la justice, criminalisation augmentée, multiplication des conflits d’intérêt. Le système judiciaire réprime les poètes, écrivains, musiciens. De la pression énorme afin de privatiser les ressources. Assasin climatique RWE. Avertissement à tous sur les réalités qui nous concernent tous. Quand Jus parle en prison sur ces sujets, il entend « Sieg Heil » en réponse. De la répression par les gardiens de prison – des demi-rations pour lui, double-rations pour les fascistes. Menace pour sa sécurité. Chaque jour, il doit penser à ses ancêtres qui ont survécu les camp Stalag que pour un court laps de temps. Maintenant, il obtient sur d’une manière similaire. Cependant, il ne défend pas son pays, mais le monde et la forêt. Si ici un faux verdict devrait être adopté – qu’il continuerait son combat contre la destruction continue de l’environnement ( applaudissements ). Attention: l’histoire ne se répète pas exactement, mais ça rime. Cette fois, l’état de la terre est irréversible. Le verdict est pas de moi, mais de nombreuses générations à venir. « Nous ne possédons pas la terre, nous l’empruntons à nos petits-enfants.
Standing ovations.
16 h 35 Premier témoin. Un policier de Cologne. Il décrit le jet d’un objet à partir de la tour, dans la mesure où il l’avait vu. Identification de la personne qui a presque été touché. Procureur interroge. A propos de la deuxième incident il n’avait entendu que de la radio de la police. L’objet jeté a été assuré ( je ne sais pas par qui ). Aucune connaissance de la localisation de « partie lésée » ou de l’objet lancé. Distance entre le témoin et les employés RWE 20-30 mètres, vue dégagée. Le témoin ne peut pas dire si d’autres éléments sont tombés.
L’avocat demande: « Comment était le mouvement de lancer ? » Réflexion.
16 h 42 « On pouvait voir clairement comment un bras monta avec l’objet dans la main. Le bras est allé en avant, l’objet a été lâché. » « Le mouvement de brandir a apporté l’énergie. » « L’objet est tombé verticalement vers le bas ? » « Il peut également avoir jeté l’objet verticalement vers le bas. » « Il se pencha avant pour regarder vers le bas. » « Je ne peux pas dire s’il a ciblé. » « Je n’ai vu qu’une seule personne là-haut. Plus tard, une seule personne y a été évacué, de sorte qu’une seule personne peut avoir été là-haut ».
L’objet tombe. Collègue R. va à la « personne lésée » et lui parle. Pas d’amples questions.
Questions de Jus: « Serait-il possible que la police peut remplacer mes lunettes cassées ? » L’unité technique en serait responsable. Personne à contacter est inconnue.
« Pourquoi je n’ai pas reçu aucun soutien médical pour ma main ? Il n’y avait que des menottes extra-serrées. Jusqu’à ce jour, les nerfs de ma main sont endommagés. »
16 h 48 Témoin Marcus B., agent de protection rapprochée de Kerpen.
Directeur des opérations de la compagnie de sécurité Industrie- und Werkschutz Mundt, actif pour RWE. Observateur sur place. Pas directement lié à l’expulsion, c’était la police.
« Et alors ? » « Dois je décrire maintenant tout le jour ? »
Selon lui, neuf heures et demi la police est arrivé ( le jet de la lampe présumé a eu lieu peu après 9 heures ). Description de la situation d’évacuation. L’occupant a fait du grabuge comme un poulet blessé, feux d’artifice, des fusées éclairantes. Les pompiers sont arrivés, qui ont éteint les torches par l’utilisation d’un chargeur à roues et des extincteurs.
Sur le plateau un bloc non identifiable fut trouvé auquel l’homme s’était enchaîné. Il se dégagea à plusieurs reprises pour contunuer à faire du grabuge. Les problèmes : descendre la personne indemnée, et le plateau instable. Une chargeuse sur roues avec un élévateur à fourche devait fixer la tour ( j’estime ). Position de la tour: 10 mètres de l’entrée de la forêt, sol escarpé. Portée de la chargeuse insuffisante. 10-15 charges de gravier furent ramené pour fixer le plateau. L’homme a jeté un vase de la tour, un vase très stable, au moins 50 cm de haut, 30 cm de diamètre. La chargeuse a essayé de compacter le sol. Après la chute du vase fut reconsidéré comment faire face à la situation.
« Dans la matinée, une espèce de lampe de chantier est jetée en bas, qui est atterrie un mètre éloignée de moi. Je me trouvais à 5 mètres de la tour. Je faisais attention parce que je savais que souvent les choses malodorantes sont jetées en bas. Je levai les yeux et vu comment l’objet est volé dans ma direction. Il peut également être tombé. Je pense que c’est improbable. Un jet je n’ai pas vu. Question de la juge : « Y avait-il encore luminaires encastrés ou plus missiles de même nature ? » « Je n’ai pas vu de tels choses ».
17 h 00 Le procureur demande. Témoin poursuivit. Un bon lanceur l’aurait pouvoir atteindre. « Une cible en mouvement est plus difficile à atteindre que stationnaire. Je suis allé rapidement. Quand la lampe a volé, j’ai pressé mon pas. Puis je suis allé sur la même vitesse. 5-6 mètres hauteur de la tour, 5-6 mètres trajectoire. Je ne sais pas si l’on a voulu m’atteindre ou a ciblé délibérément à coté de moi. »
17 h 05 Avocat. Rythme de questions plus rapide. Jus: « Vous n’avez pas participé à l’évacuation. Qu’est-ce qu’ils ont à faire au sein de la ligne de la police ? À quelle heure il passé exactement ? » « Début de l’expulsion 9h30, ou bien entre 9h30 et 10. Témoignages contradictoires. Selon les uns la tour était instable, selon des autres il était stable, sauf que des choses pourraient tomber. A propos de danger d’effondrement, je ne peux rien dire. »
Jus: Qu’est-ce que la sécurité d’RWE voulait faire là quand il y avait tellement de policiers là-bas ?
« Le Service de sécurité était présent seulement dans ma personne.
La personne là-haut a fait des grimaces et d’autre cinéma. Ça peut être drôle, mais c’était mon impression. »
RWE détruit massivement l’environnement. L’employé d’un service extérieur a 3 enfants et vit très soucieux de l’environnement ( applaudissements ), il ne se voit pas comme un destructeur de l’environnement. Il n’aimerait pas inviter Jus pour le petit déjeuner parce qu’il – l’employé – mange de la viande.
« Il passait tout le temps entre tranquillité, enchaînement, détachement et émeutes ou jeter quelque-chose. Je n’étais pas tout le temps par là, parfois j’étais une heure autre part. »
Une partie de ces jets par à-coups est arrivée après que le témoin fut envoyé de l’endroit.
« Est-il possible qu’il fallait enlever des choses de la tour afin de les mettre en sécurité ? Dans ce cas il fallait être un bon lanceur. »
« Observateurs ? Nous sécurisons le travail de défrichement et nous recueillons des informations. »
« Pourquoi vous vous êtes trouvé par là ? »
« Il y avait une sortie et entrée régulière. Plus tard, un deuxième accès a été construit. Au début, celui-là n’existait pas, seulement le premier.
On n’y a pas laisser entrer de civils ou de personnes non impliquées. Personne d’autre a eu accès. Seulement les employés d’RWE, la police, pas des civils. »
Jus : « Où étiez-vous, quand cet objet était jeté, comme allégué ?» « Vu de la rue, que j’étais à droite en bas et je voulais m’en aller. »
« Étiez-vous sur leur chemin ? »
« Sur le chemin, je ne pouvais pas marcher. »
« Pouvez-vous décrire l’endroit exact où vous vous êtes trouvé ? »
« Sur la base de photos je pourrais le faire facilement. »
Rendez-vous devant la place de la juge. Inspection d’une photo. Lampe a survolé le témoin.
Il a vu comment le vase a volé, mais pas si / comment il a été jeté.
« Après que le vase est jeté, chauffeur de la pelle est roulé à la rue et sorti, je ne l’ai pas suivi.
17 h 30 Après une courte pause, c’est à témoin Schl. d’RWE.
« J’avais l’ordre de conduire une chargeuse sur roues dans le terrain à préparer pour la mine. J’étais convoqué à la tour, je suis allé là-bas. Pour veiller à ce que rien ne se passe. Autour de midi, les camions sont venus pour la stabilité. »
Il était 3 jours incapable de travailler en raison de douleurs dans la région du cou ( après le jet du vase ).
« La personne a sauté sur la tour et m’a insulté. Je vis que l’objet a été jeté. Cette chose a frappé dans le centre-dessus du pare-brise. Un pot, je l’ai pas vu exactement. Pare-brise pressé, laiteux. C’était du verre feuilleté, donc rien est ébréchée. »
Répond au procureur. « Insulte le matin à 8. J’ai commencé entre 8 et 8h30. Je ne suis pas insulté tout le temps. C’est arrivé à une heure et quart. Diagnose: surétirement du muscle du cou à gauche. Ça faisait mal quand j’ai tourné la tête. »
Répond au avocat: « Après le jet j’ai quitté la machine et dit à la police ce qui s’est passé. »
Lui même il n’a pas cogné la tour, il dit. Peut-être c’étaient les camions de gravier. Il n’a pas compris les insultes. Question : « Étaient-ce des insultes, ou peut-être des avertissements ou similaire ? La personne aurait pu essayer de la mettre en garde de ne pas apporter la tour pour renverser ? Est-ce que vous pourriez avoir également fait des gestes pour rendre la personne ridicule ou pour lui montrer qu’elle n’était pas importante ? »
Procureur : « Les gestes étaient elles agressives, ou plutôt un avertissement ?
« Le godet de l’excavatrice a servi de plate-forme pour la police aussi. »
17 h 46 Jus. « Pour pouvoir prendre en charge des commandes d’RWE, qui détruisent extrèmement le climat et une des dernières forêts d’ici, est-ce que vous ne devriez pas dire que vous n’avez pas de préjugés contre les militants de l’environnement, pour apaiser votre conscience, quand vous voyez chaque jour ce que nous faisons ? »
« Tout le monde peut démontrer comme il veut. Cela aurait dû être fait il y a 30 ans. »
17 h 48 Procureur. Déscription de la situation lors de l’évacuation. Il dit qu’après l’audition des témoins les faits sont sûrs. C.à.d. coupable de tentative de blessure corporelle dans un cas, de blessure exécuté dans un autre cas, en coïncidence avec des dommages matériels.
Dans le premier cas, les conditions ne sont pas assez pour parler d’un retrait de l’acte. Que d’autres projectiles étaient présents, ne peut pas être clarifié. Le témoin s’était éloigné et par conséquence il fut difficile de l’atteindre.
Reproche de blessure corporelle dans le cas du vase jeté : le vase fut lancé à partir d’une altitude élevée, la vitre feuilleté fut endommagé, donc une force considérable, aussi à force de la hauteur de la tour et du poids du vase. « Si le vase aurait pas été jeté, le conducteur de la pelle n’avait pas tourné la tête et il n’avait pas été blessé. »
Sanctions: limites de la peine pour blessure grave 6 mois 10 ans. Cas moins grave est pas donné ici, même voisine avec le danger mortel. Il y avait le danger de blessures très graves. Pas de casier judiciaire. Dans le cas d’essay, la peine peut être atténuée. Le premier jet n’a pas nuit particulièrement au témoin. Limites de la peine ici d’un mois à sept ans et neuf mois.
Quelle punition serait concrètement appropriée ?
Pro: Jusqu’à présent, pas de casier judiciaire. Détention provisoire pendant 2 mois ( avec de mauvaises expériences ).
Contre: dangerosité du fait est à prendre en compte.
Dans le premier cas, 6 mois appropriée, dans le deuxième cas, 1 an, en prenant en considération que les blessures possibles suite au fait, pourraient être sévères.
« En résumé, une peine d’emprisonnement de 1 an 2 mois, suspendu en probation, serait appropriée. D’autres actes de ce genre ne sont pas à attendre. La protestation contre l’extraction du lignite est légitime, mais elle doit être exprimée à un niveau pacifique. La santé physique des employés RWE doit être garanti. Ce ne sont pas les décideurs. »
( Interjection: « C’est eux qui mettent en danger nous !» )
Avocat: « À la fin, mon résultat ne sera pas la même que celui de la poursuite. »
Premier cas. Le témoin poursuivit son chemin comme il est allé avant. « Puis je pourrais être atteint à nouveau. ». De cette manière, on vient nécessairement à la déclaration d’abandon. Si on ne peut pas réfuter qu’il y avait des choses qui pourraient être lancées, le lanceur pouvait jeter à nouveau. Que la victime potentielle a poursuivi son chemin à 2-3 pas ne change pas ce fait. Il y avait encore un vase pouvant être jeté. Abandon contraignant.
Deuxième cas. Qu’est-ce que était envisagé du tout ? Imaginez : un camion de 50 tonnes sentis vient et tasse quelque-chose avec son godet, du sable ou du gravier. Des masses énormes sont déplacées. La tour secoue. Témoignages changent des « insultes » et des « avertissements » à la « panique ». La police avertit : « Ne touchez pas ça! Faites attention de ne pas tomber ! »
Comment avertir quelqu’un qui est dans un appareil tellement grand et bruyant ? Il a appelé, gesticulé, et après tout, il a dû jeter « s’il l’ a fait du tout ». La pelle a des vitres stables, même mon fils qui a 5 ans le sait. Il ne pouvait pas attendre que quelqu’un pourrait être blessé, ce qui également n’était pas prévu. L’objet a-t-il blessé l’ouvrier à la nuque par sa dangerosité ? Non. A-t-il accepté tacitement que la personne serait blessé ?
Le conducteur de la pelle est sorti tranquillement, il a 10 minutes resté planté et il a parlé. Beaucoup de personnes y pouvaient jeter beaucoup. Qu’il n’y avait plus rien au-dessus, n’est pas prouvable. Encore une fois abandon.
Déprédation intentionnelle : §34,35 Code criminel : S’il y a du danger pour la vie et l’intégrité physique je peux me défendre. De cette manière la déprédation intentionnelle est dépassé aussi.
Deux fois quelqu’un a essayé soi-disant de blesser. Deux fois il ne l’a exécuté en fait. Daonc pour lui c’était la dernière chance pour sauver la vie et l’intégrité physique.
Cas moins grave: jet avec le vase contre une vitre, élongation au cou. Cas classique moins grave. Le danger du vase n’a rien à voir avec la blessure réelle.
Défense Écologique – défense par l’écologie / l’écologie.
Mon client s’est prescrit à la défense de l’environnement, avec sa vie et intégrité physique, sa santé et liberté, ou même, si quelque-chose foire, avec sa vie. Que RWE détruit l’environnement, admet même le procureur.
§34,35 Code criminel, défense contre les dangers présents, également contre les dangers permanents. Ce danger existe. Peut-être qu’elle va. Ou quelqu’un d’autre s’en occupe. Des gens comme l’accusé le font. « Qu’est-ce que tu a fait TOI contre le changement climatique, quand c’était encore possible ? »
En tout cas, dans la destruction quelqu’un-e a participé. Comme dans les années 30 et 40. ( Applaudissements )
« Je demande acquittement à tous les égards. »
Le dernier mot: Jus
Ceci est un précédent d’un bien supérieur, qui permet à commettre une petite infraction pour empêcher une plus grande. Centrale nucléaire de la République tchèque comme exemple.
( C’et la fin des enregistrements )
7 mois avec sursis à l’épreuve pendant 3 ans ( en conséquence, dans les 3 prochaines années Jus ne peut pas redevenir délinquant ).
La juge suit en pleine l’argument « abandon du fait » dans la première accusation. Dans le deuxième cas il y avait en fait une blessure ( quoique indirectement ). C’est pourquoi l’on ne peut pas parler d’« abandon ». Une conséquence de l’argument « dommages à la propriété de l’urgence injustifiable » que en effet tout le monde pourrait allumer des voitures, parce que elles polluent l’environnement. Clameurs d’approbation dans le public.
Après le jugement, l’humeur dans le public était très bon. Jus est à nouveau libre. Cela s’imposait depuis longtemps. Malheureusement, pour un acquittement a manqué le courage à la juge ( qui avait reçu une réprimande sévère dans la première audition ). Vraisemblablement il y a des gens qui auraient vu un acquittement comme une carte blanche pour les militant-e-s. Ainsi l’impunité continue de la violence qui est exercée régulièrement par les forces de sécurité, tandis que les militant-e-s doivent toujours compter sur des sanctions sévères. Le noble objectif de la résistance contre le lignite en général et celui de Jus en particulier de protéger l’environnement, le climat et la forêt, qui sont détruits par RWE, a été reconnu de la part de tous les côtés. Si nous pourrons voir bientôt le procureur à une des promenades dans la forêt, guidée par Michael Zobel, cependant, n’est pas certain. Il serait sûrement le bienvenu.
Jus est libre maintenant, mais 2½ mois de prison sont quelque-chose, en plus la grève de la faim, de nombreuses répressions en prison ainsi que l’ajournement des possibilités de contact revenants à lui. Si le verdict sera exécutoire comme il est, ou bien si Jus va déposer un appel, était encore inconnu. Cela va prendre certainement quelques jours et nuits.
Plus d’articles sur le sujet en allemand: http://www.ksta.de/kerpen/prozesse-um-die-auseinandersetzungen-am-tagebau-hambach-aktivist-soll-von-barrikade-aus-eine-vase-geworfen-haben,15189188,32072014.html