Communiqué de presse
Niederaußem / Bergheim, 6 août 2015. Pendant la nuit dernière, il y avait un contrôle général de la circulation à Niederaußem, en raison duquel sont fait maintenant des accusations graves à la répression violente par des fonctionnaires de la police. Les passager-ère-s du véhicule contrôlé semblent être lié-e-s à des occupations dans la Forêt de Hambach. Sur leur blog sont rapportés des violations massives par la police. Les activistes voient cela comme confirmation de leur refus conséquent de coopérer avec la police et de leur reproche selon laquelle en Allemagne et en particulier dans la sphère d’influence d’RWE Power AG, les intérêts économiques valent plus que la constitution et les droits humains.
Selon le blog des occupant-e-s, les fonctionnaires ont indiqué déjà au début de leur action, à environ minuit, une connexion à l’activisme anti-charbon. Ensuite, ils ont exigé non seulement du conducteur, mais de tou-te-s les passager-ère-s de justifier leur identité. Ils-elles n’avaient pas de papiers d’identité avec et tou-te-s ont rejeté le contrôle d’identité au cours d’un simple contrôle routier, en tant qu’irrecevable. Ensuite, tous les passager-ère-s du véhicule ont été arrêté-e-s à l’exception du conducteur (qui s’identifia par sa licence) et pri-se-s en garde à vue jusqu’à 12 heures dans le poste de police de Bergheim.
« Quand les flics m’ont arrêté et traîné à leur fourgonnette, mon t-shirt était déchiré et j’ai subi des éraflures qui ne sont pas traitées pendant toute la durée de détention », rapporte « Hanna » *). Elle poursuit: « J’étais menottée pendant toute la nuit et laissée dans la cellule sans une couverture. En conséquence, j’ai encore des enflures et des ecchymoses aux poignets. Dans la matinée, j’ai demandé pour un médecin, qui m’est assuré pour après les procédures d’identification. Lorsque je demandais de nouveau à ce sujet, je suis moquée et insultée, entre autres, avec le dicton « Qui ne s’identifie pas, a également aucun droit ».
La passagère « Sarah » *) ajoute: « Quand je fus emmenée aux procédures d’identification et je n’ai pas coopéré, les policiers-cières m’ont menacé ouvertement de force. Déjà sur le chemin de la salle de traitement ils comprimaient ma poitrine, de sorte que je ne pouvais plus respirer. Quand je pleurais pour cela, ils ont poussé mon visage vers le sol pour me calmer. Afin d’ouvrir mes mains par force pour les empreintes digitales, un policier s’est mis à masse totale avec ses genoux sur mon avant-bras et en même temps il tourna mon poing. Sur le chemin de la cellule, je suis étranglé et tiré à mes cheveux, à nouveau pour supprimer mes cris. Dans le même temps, je suis insulté, y compris dans ma propre langue comme putain. Tout le temps je suis traité comme un objet et poussé d’un endroit à l’autre, sans jamais me explique pourquoi tout ça arrive à moi. »
Les activistes pour le climat critiquent aussi que l’on leur ait présenté ni des crimes reprochés, ni des documents quelconques concernant l’action de la police. La seule preuve d’une raison pour la dureté de la répression étaient les demandes insistantes des fonctionnaires en ce qui concerne le camp climatique. C’est préparé pour la semaine à venir à coté de la mine à ciel ouvert Garzweiler, et pendant les journées d’action de l’alliance « Ende Gelände », celle-ci mobilise publiquement pour une action de masse de la désobéissance civile.
En outre, un militant de la Forêt de Hambach est en détention depuis le 22 Juillet. Il a été arrêté lors de l’expulsion de la tour, une soi-disante « barricade vivante » sur un chemin forestier. Depuis, il a entamé une grève de la faim. Une des personnes dans la voiture voit un lien clair entre leurs propres expériences au cours de la nuit précédente et la situation du militant en garde à vue: « La violence contre nous et Jus n’est pas un cas isolé, mais arrive tous les jours ceux qui ne correspondent pas aux normes ou dérangent les intérêts destructeurs de profit. »
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*) Les noms sont modifiés par la rédaction
Chronologie
09 h 00 D’après des informations de la part des partisan-e-s participant-e-s à la vigile, des policiers en civil sur des motos se sont placés devant la poste de police à Bergheim.
10 h 30 Nous recevons un appel de l’avocat de l’arrêté.
Il nous informe que les procédures d’identification ont commencé et qu’apparemment la Sécurité de l’état s’intéresse pour le cas.
Je crois que cela coïncide avec le témoignage d’autres ancien-ne-s prisonnièr-e-s, qui pensent que dès maintenant la Sécurité va se mêler en raison de l’engagement politique des militant-e-s.
Cependant, concernant l’incident actuel il faut souligner l’absurdité de l’ensemble, car il se n’agit que d’un contrôle routier et jusqu’à présent, pas de crimes présumés ont été reprochés.
12 h 15 Les gens devant la station de police racontent, qu’ils entendent des cris de douleur du sous-sol de la station! Lorsqu’on lui a demandé combien de temps les détenus seront encore torturés, vient la réponse d’un agent de police : « Pas si longtemps. »
12 h 34 Toutes les personnes arrêtées sont relaxées. Toutefois, une personne devant la station de police dit, qu’il ne l’avait jamais vu des gens sortir de la capture si crevés. Tous ont été gravement maltraité-e-s !!!