( pic from Dortmund-agdo)
Après ces quelques jours, entre la prison préventive de 7 compagnons, la liberté surveillée des 4 autres, du temps qu’il va nous falloir pour tout reconstruire suite aux dégâts des Mossos d’Esquadra à différents endroits de Barcelone, des heures à attendre des nouvelles, des moments où tu reçois un appel et tu espères qu’on te dise qu’ils n’ont pas été tabassés, des moments où on confirme nom après nom, lorsque la patience s’épuise pour faire place à la rage, lorsque la distance pèse comme le pire des cauchemars… on lève alors la tête !
C’est lorsque nous nous regardons que nous devenons forts, pour nous-même, pour nos compagnons et compagnonnes, pour tous les autres qui s’occupent de savoir si celui qui a été arrêté a des proches, pour les familles, pour tous les anonymes qui sortent dans la rue pour défendre nos compagnons et espaces, pour toute cette force que pas même les kilomètres ne peuvent détruire.
Ça a été, et ça restera, un coup dur, mais si nous pouvons être sûrs d’une chose c’est que ça nous renforce dans notre quotidien. Maintenant plus que jamais nous pensons avec nos compagnons, maintenant plus que jamais nous sentons la chaleur de l’amour entre compagnons et la solidarité, maintenant plus que jamais nous sentons de la rage et de la force. Le cirque organisé, les accusations, les transferts, l’argent utilisé pour torturer les nôtres, fait partie d’un système qui ne fonctionne pas, ça fait partie des abus que nous subissons, d’un système créé afin que nos vies soient une défaite permanente. Mais… qu’est-ce qui se passe quand tu décides de lever la tête ? Lorsque tu décides de lutter ?
Pour nous la répression n’est ni un concept ni une expérience nouvelle. Ça ne sera pas non plus ce qui nous arrêtera, puisqu’il est évident que de jour en jour nous sommes plus nombreux à lutter, à nous solidariser, à arrêter de croire en cette démocratie qui essaie d’humilier et punir ceux qui se rebellent contre autant de misère. C’est clair pour nous, et nous pouvons sentir la chaleur de vos accolades ! Il n’y a aucun doute, nous sommes avec vous !
On se voit bientôt dans la rue au milieu des pavés …
Pour l’anarchie.