Dans l’après-midi du vendredi 15 mars, Eule fut libérée de la prison de Cologne-Ossendorf.
Le tribunal de district de Cologne a annulé son mandat d’arrêt à la suite d’une plainte. Selon le juge compétent du tribunal de district, une détention de près de six mois n’était plus proportionnée. Pour Eule, la levée du mandat d’arrêt n’est soumise à aucune condition.
Nous sommes très content.e.s qu’Eule soit enfin de retour chez nous. Plus d’informations suivront!
Ce qu’il s’est passé avant :
Le 26 septembre 2018, au cours de l’expulsion de l’occupation de la Forêt de Hambach, un militante de Hambi, Eule, fut enlevée d’un hamac et puis poussée au sol par plusieurs flics, les mains et les pieds ligotés par des attaches-câbles. Prétendument, Eule ait donné un coup de pied vers la tête d’une flic lorsque les autres l’ont lâché un peu, sans l’avoir touché. Eule elle-même, qui était blessée, fut emmenée et accusée d’avoir « agressé un agent de la force publiquec » et de « tentative d’agression dangereuse ». Elle refusait et refuse encore de fournir ses données personnelles et fut amenée à la prison. Depuis lors, elle se trouve en détention.
Aux dates du procès qui se sont tenues les 4 et 8 février 2019, les 9 témoins de la police ont fourni des déclarations complètement contradictoires au sujet des faits reprochés. Les critiques de l’avocat sur la légalité de l’opération d’expulsion en général, et en particulier sur l’expulsion d’un seul hamac, ne figuraient pas dans le jugement du juge Peter Königsfeld : une peine de neuf mois sans probation.
C’est étonnant qu’un jugement dissuasif à motivation politique contre une activiste politique puisse être prononcé, même sans un histoire de crime uniformément inventée. Cela nous concerne tous !