Le 22/08, deux humain-e-s et un chien ont tenté de quitter le campement à la prairie dans une camionnette pour apporter de la nourriture à la cuisine d’urgence extérieure (pour être préparé à l’évacuation et l’arrachage de la forêt de Hambach). Pour l’un des gens ici, ce minibus équipé est le seul espace de vie qu’il possède. Il est également utilisé comme un KüFA (Cuisine pour tous) mobile sous le nom « Alf Partout ». Depuis le camp, le bus fut suivie par divers véhicules policières. Peu avant la station-service de Buir, la police a exigé par haut-parleur que le bus s’arrête. Cette demande a été remplie. Par la suite, les passagers ont été soumis à une fouille, en utilisant des armes à feu, et leurs données personnelles ont été vérifiées. ( Bien sûr, aussi menacer avec une arme est une utilisation, même si la police préfère des termes moins offensifs. ) La camionette a été inspecté de l’extérieur. Sous le prétexte initial d’un contrôle général de la circulation, quatre à six flics ont braqué leurs armes sur les visages. Malgré la chaleur, la police a interdit temporairement aux personnes arrêtées de boire.
Une autre voiture fut arrêtée et les occupant-e-s furent menacé-e-s par moyen des armes à feu.
En outre, des autres personnes à proximité ont été contrôlées car elles « semblaient de faire partie ». Ces personnes ont été partiellement renvoyées. Quand l’un d’entre eux a demandé jusqu’où il devait aller, la réponse était « hors de la sphère d’influence ». Quand il a demandé une précision, on lui a répondu « hors de vue ».
La police a justifié la mesure, affirmant que la camionnette avait été vue la veille juste avant qu’une unité de police d’une centaine de personnes soit attaquée avec des cocktails Molotov, entre autres. Après un certain temps, la police a trouvé des objets dans le bus d’où, selon eux, des cocktails Molotov pouvaient être construits. ( En fait, il s’agissait d’un rouleau de papier toilette, de tasses en plastique et d’un bidon de diesel, servant de bidon de rechange pour le véhicule. Et le diesel est inutilisable pour les cocktails Molotov … ). Par conséquent, les occupants du bus sont considérés comme suspects.
Après un certain temps, le passager de la camionette a été amené au siège de la police à Aix-la-Chapelle, où il a passé plusieurs heures dans une cellule. La police a voulu faire un soi-disant « identification rapide », une mesure dans laquelle les empreintes de l’index et du majeur des deux mains sont scannées. Cette personne ayant refusé de coopérer, la police a menacé d’utiliser de la violence contre lui. Cependant, aucune action n’a été prise. Après quelques heures, la personne a été libérée. Dans ce cas, il s’avère à nouveau qu’il vaut la peine de de s’opposer contre les mesures de la police !
Le chauffeur de la camionette n’a pas été emmené, car la police voulait examiner le bus. Il a refusé de coopérer volontairement avec une recherche afin de faire respecter ses droits. Ensuite, la recherche n’a pas pu avoir lieu, faute de décision judiciaire. Après quelques heures, la camionette a été remorquée et emmenée à la préfecture à Aix-la-Chapelle.
Le lendemain ( 23/09 ), après consultation téléphonique avec la hiérarchie, la police a refusé tout dossier de saisie ainsi que des informations sur les nouvelles mesures de recherche et de confiscation prévues.